Le stress en entreprise
Les causes du stress des salariés et en quoi les médecines douces peuvent être profitables aux entreprises ?
Selon Laurent Château « Le stress au sens négatif du terme est l’inconfort physique, psychique et émotionnel que nous ressentons lorsque les conditions d ‘exercice de notre travail ne se déroule pas dans la pleine fluidité de circulation de l’énergie, fluidité qui se traduit concrètement par le plaisir » [1]
Depuis la crise financière de 2008, étant la conséquence d’une crise sans précèdent des liquidités tant au niveau des banques que des États, les collaborateurs ont eu des doses de stress assez importantes. En effet on remarque, après de multiples enquêtes, que les salariés se plaignent de plus en plus de la charge mentale au travail. Plus de 48% des salariés des grandes entreprises déclarent être stressés par la mauvaise organisation au travail. Plus de 70 % des cadres considèrent être stressés. Sans parler du nombre de suicide par an concernant le travail. Une personne par jour mettrait fin à ses jours suite à des soucis au travail. Les collaborateurs sont mécontents de leur condition de travail qui s’apparentent parfois à du taylorisme dans le domaine tertiaire. Caractérisée par standardisation et la parcellisation des tâches.
L’organisation au travail, souvent mal gérée, engendre du stress en entreprise (41%). Le manque de temps est signifiant dans les études. Les cadres considèrent que les tâches attribuées ne sont proportionnelles au temps qu’il leur est accordé. Les cadres sont souvent dépassés et submergés par le travail, confondant ainsi la vie personnelle et professionnelle. La mauvaise gestion de l’équilibre entre la vie personnelle et la vie professionnelle engendre du stress. D’autre part les cadres sont sensibles à l’agressivité qu’ils subissent au quotidien par des clients exigeants et peu patients. Ils n’ont pas les clés pour prendre de la distance avec les remarques des clients. Les cadres se sentent souvent stressés à cause d’une nécessité de justifier sa place et par manque de reconnaissance. Souvent soumis un à stress de performance, ils sont au bout du rouleau.
Tout ce stress a des impacts importants sur la santé des collaborateurs. En effet les salariés ont souvent des troubles de sommeil assez importants et se plaignent d’une fatigue permanente. Les troubles musculaires sont nombreux au travail, ce qui entache sur l’efficacité au travail. Les cadres souffrent de maux de dos, de troubles visuels et de palpitations.
Finalement les collaborateurs se retrouvent dans des situations de troubles physiques et psychiques assez complexes. Certains deviennent dépendants de substance, souffrent de dépressions, ont des soucis cardiovasculaires et cutanés. Évidemment cette liste n’est pas exhaustive. Ces différents troubles apparaissent suite à une surcharge de stress dans l’organisme. Ces troubles et la surcharge mentale ont des conséquences assez néfastes pour l’entreprise. Le stress coûte en effet beaucoup aux entreprises. Il provoque une baisse de rendement évidente due à l’inefficacité des travailleurs. Mais le stress provoque aussi un fort taux d’absentéisme et des coûts nombreux (arrêts de travail et les accidents de travails).
L’INRS annonce que 2 à 3 milliards d’Euro ont été dépensés en 2007 suite au stress des collaborateurs. Le BIT annonce que les pertes financières représentent 3 à 4 % du PIB des pays industrialisés. Cette baisse est la conséquence d’une baisse de productivité des collaborateurs de 60 %.
Nous pouvons penser que suite à cette crise ayant des impacts sur les entreprises, la position de ces dernières seraient d’améliorer les conditions de travail des salariés. Si 97% des DRH admettent la nécessité de modifier les conditions de travail, seulement 37 % ont mis en place des mesures afin de limiter le stress subis par les collaborateurs. Or seulement 13 % des salariés perçoivent ses mesures. Ainsi nous constatons un manque considérable de moyens pour les entreprises pour modifier les conditions de travail au sein de leurs locaux.
Lutter contre le stress négatif est d’abord possible en sensibilisant les collaborateurs à l’apprentissage de l’auto gestion. Pour ce faire, les entreprises pourraient mettre en place des ateliers pour les collaborateurs. Ces ateliers permettront aux travailleurs d’apprendre des techniques de relaxation, des positions de détente afin d’apaiser certaines douleurs et de prévenir des pathologies. La sophrologie et la méditation par exemple, permettent de respirer différemment afin de gérer au mieux le stress. La pratique de Qi gong enseigne des positions qui soulage. De plus l’une des problématiques majeures pour les entreprises, est la finance des médications de lieux nécessaire à la mise ne place de certaines mesures. Or avec ces pratiques et ces ateliers, les modifications ne sont pas nécessaires car une salle de réunion peut se transformer aisément en salle de Qi Gong. En effet seulement un tapis, une tenue ample et un coussin sont nécessaires à la pratique de cette discipline. La Qi gong renforce le sentiment de compétence, améliore son adaptabilité au changement, augmente l’imagination, la créativité, la mémorisation et la concentration. En plus certaines mutuelles prennent en charge, à vérifier de votre côté !
Au-delà du bien-être des collaborateurs, les entreprises ont beaucoup à gagner en mettant en place des ateliers pour les travailleurs. La mise en place de ces mesures met en avant et les valeurs importantes pour l’entreprise, permettant de rendre son image plus attrayante aux yeux des consommateurs. Trois grands bénéfices sont visibles et remarquables dans l’installation des mesures. Le bénéfice économique, social et sociétal. Comme la diminution des agressions sexuelles au travail, l’amélioration de l’innovation générale de l’entreprise. Elle facilite la gestion des projets requérant une forte transversalité en diminuant la conflictualité entre la hiérarchie. Sans compter tous les autres bénéfices que l’installation de mesures de bien-être.
Alors sans plus tarder, il faut réellement prendre conscience du mal-être de nos collaborateurs qui impacte de manière significative les services. Ainsi il est important de mettre en place de mesures durables et globales afin de limiter des effets péjoratifs pour le travailleur et l’entreprise.
[1] Laurent Château, « LE QI GONG DANS L’ENTREPRISE », « Comment le travail de l’énergie peut contribuer à l’énergie du travail » édition Chariot d’or, 2012, P 89-102